Les origines
Avant et pendant une grande partie du Moyen Age, les boulangers, pour faire du pain, étaient obligés de
tamiser la mouture grossière provenant du blé, de l'orge, du seigle, etc.
C'est à cette époque lointaine où l'idée religieuse était très liée à tous les actes de la vie quotidienne
que les diverses communautés des Arts et Métiers commencèrent à se réunir en confréries, se plaçant
sous la protection d'un saint.
Sous Saint Louis, le premier patron des talmeliers parisiens fut Saint Pierre aux liens puis Saint Lazare,
patron des lépreux parce que les boulangers, de part leur exposition au feu, se croyaient plus que
tout autre exposés à contracter la lèpre.
En 1202, le boulanger Renold THEREINS fit cadeau de neuf arpents de terre pour construire une chapelle
dédiée à Saint Honoré évêque d'Amiens. C'est le début de la célèbre collégiale Saint Honoré où, vers l'an 1400,
les boulangers de Paris établissent leur confrérie.
Outre les cérémonies religieuses en grand apparat, les confréries boulangères étaient à cette
époque très réglementées ; les talmeliers étaient tenus, sous peine d'amendes parfois sévères, d'assister à
certaines offices, d'y faire don de cierges mais aussi de pains à l'intention des pauvres.
Les talmeliers seront des hommes fort respectés ; ils bénéficieront de nombreux privilèges.
Leur situation sera parfois délicate lors des périodes de famine.
De nos jours, le boulanger reste dans le village le point d'ancrage de la population ; même la plus petite
commune souhaite conserver son boulanger et en posséder un si elle n'en a pas.
Très conscients de cet état d'esprit et de la sensibilité de leurs concitoyens, les boulangers d'aujourd'hui
ont voulu renouer avec la tradition de leurs aïeux.
C'est ainsi que LA CONFRERIE DES TALMELIERS DU BON PAIN a été créée à Angers, le 26 juin 1986,
par M. Subileau, qui demanda à M. Halopeaux d'en devenir le Grand Maîstre.